Publications
Facteurs associés aux préjugés liés au poids dans l’étude NutriNet-Santé
Publié le 30/05/2023
American Journal of Preventive Medicine, 2023, doi : https://doi.org/10.1016/j.amepre.2023.02.012
Olivia Branche, Camille Buscail, Sandrine Péneau, Julia Baudry, Christine Poitou, Jean-Michel Oppert, Sébastien Czernichow, Emmanuelle Kesse-Guyot, Mathilde Touvier, Chantal Julia, Alice Bellicha
Lien : https://www.ajpmonline.org/article/S0749-3797(23)00072-7/fulltext
Introduction : Les préjugés explicites liés au poids, définis comme des préjugés conscients et intentionnels, figurent parmi les principales causes de la stigmatisation des personnes en situation d’obésité. Des études réalisées à l’étranger ont montré que les préjugés liés au poids sont répandus dans la population, particulièrement chez les hommes. À ce jour cependant, aucune étude n’avait évalué les préjugés liés au poids dans une large population d’adultes français.
Objectif et méthodes : L’objectif de cette étude consistait à évaluer les préjugés négatifs liés au poids parmi les adultes français. Les préjugés explicites liés au poids ont été évalués en 2019 auprès de 33 948 adultes français participant à l’étude NutriNet-Santé). Les données ont été redressées sur le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’éducation et la zone résidentielle pour optimiser la représentativité de l’échantillon par rapport à la population française. Les préjugés liés au poids ont été évalués à l’aide du questionnaire « Anti-Fat Attitude Questionnaire » évaluant trois dimensions : 1) l’antipathie envers les personnes en situation d’obésité, 2) la préoccupation excessive vis-à-vis du poids, et 3) l’accord avec l’idée selon laquelle l’obésité est liée à un manque de volonté.
Résultats : Les scores de « préoccupation vis-à-vis du poids » et de « manque de volonté » étaient plus élevés que les scores d’« antipathie » (moyenne [écart-type] de respectivement 4,0 [2,0], 3,3 [1,7] et 1,9 [1,3]). Le score de « préoccupation vis-à-vis du poids » était plus élevé chez les femmes, tandis que les scores d’« antipathie » et de « manque de volonté » étaient plus élevés chez les hommes. Chez les femmes comme chez les hommes, les personnes en situation d’obésité présentaient des scores de « préoccupation vis-à-vis du poids » plus élevés que les personnes ayant un poids normal, et des scores d’« antipathie » et de « manque de volonté » plus faibles. Les personnes ayant des revenus plus faibles présentaient des scores plus faibles pour chacun des trois scores. Enfin, les personnes avec un niveau d’étude plus faible présentaient des scores de « préoccupation vis-à-vis du poids » et de « manque de volonté » plus élevés.
Conclusion : Ces résultats suggèrent que les préjugés négatifs liés à l’obésité sont répandus parmi les adultes en France, et correspondent davantage à une préoccupation excessive de prendre du poids et à la croyance que l’obésité est liée à un manque de volonté qu’à une antipathie vis-à-vis des personnes en situation d’obésité. Ils mettent l’accent sur la nécessité de mettre en place des mesures susceptibles de changer le regard de la société sur l’obésité et les personnes qui en souffrent.
Olivia Branche, Camille Buscail, Sandrine Péneau, Julia Baudry, Christine Poitou, Jean-Michel Oppert, Sébastien Czernichow, Emmanuelle Kesse-Guyot, Mathilde Touvier, Chantal Julia, Alice Bellicha
Lien : https://www.ajpmonline.org/article/S0749-3797(23)00072-7/fulltext
Introduction : Les préjugés explicites liés au poids, définis comme des préjugés conscients et intentionnels, figurent parmi les principales causes de la stigmatisation des personnes en situation d’obésité. Des études réalisées à l’étranger ont montré que les préjugés liés au poids sont répandus dans la population, particulièrement chez les hommes. À ce jour cependant, aucune étude n’avait évalué les préjugés liés au poids dans une large population d’adultes français.
Objectif et méthodes : L’objectif de cette étude consistait à évaluer les préjugés négatifs liés au poids parmi les adultes français. Les préjugés explicites liés au poids ont été évalués en 2019 auprès de 33 948 adultes français participant à l’étude NutriNet-Santé). Les données ont été redressées sur le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’éducation et la zone résidentielle pour optimiser la représentativité de l’échantillon par rapport à la population française. Les préjugés liés au poids ont été évalués à l’aide du questionnaire « Anti-Fat Attitude Questionnaire » évaluant trois dimensions : 1) l’antipathie envers les personnes en situation d’obésité, 2) la préoccupation excessive vis-à-vis du poids, et 3) l’accord avec l’idée selon laquelle l’obésité est liée à un manque de volonté.
Résultats : Les scores de « préoccupation vis-à-vis du poids » et de « manque de volonté » étaient plus élevés que les scores d’« antipathie » (moyenne [écart-type] de respectivement 4,0 [2,0], 3,3 [1,7] et 1,9 [1,3]). Le score de « préoccupation vis-à-vis du poids » était plus élevé chez les femmes, tandis que les scores d’« antipathie » et de « manque de volonté » étaient plus élevés chez les hommes. Chez les femmes comme chez les hommes, les personnes en situation d’obésité présentaient des scores de « préoccupation vis-à-vis du poids » plus élevés que les personnes ayant un poids normal, et des scores d’« antipathie » et de « manque de volonté » plus faibles. Les personnes ayant des revenus plus faibles présentaient des scores plus faibles pour chacun des trois scores. Enfin, les personnes avec un niveau d’étude plus faible présentaient des scores de « préoccupation vis-à-vis du poids » et de « manque de volonté » plus élevés.
Conclusion : Ces résultats suggèrent que les préjugés négatifs liés à l’obésité sont répandus parmi les adultes en France, et correspondent davantage à une préoccupation excessive de prendre du poids et à la croyance que l’obésité est liée à un manque de volonté qu’à une antipathie vis-à-vis des personnes en situation d’obésité. Ils mettent l’accent sur la nécessité de mettre en place des mesures susceptibles de changer le regard de la société sur l’obésité et les personnes qui en souffrent.
Une plus grande adhésion au régime de référence EAT-Lancet est associée à une meilleure adéquation nutritionnelle dans la cohorte NutriNet-Santé
Publié le 30/05/2023
American Journal of Clinical Nutrition, 2023, DOI: 10.1016/j.ajcnut.2023.03.029
Florine Berthy, Joséphine Brunin, Benjamin Allès, Anouk Reuzé, Mathilde Touvier, Serge Hercberg, Denis Lairon, Philippe Pointereau, François Mariotti, Julia Baudry, Emmanuelle Kesse-Guyot
Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37019361/
Contexte : La commission EAT-Lancet a proposé en 2019 un régime de référence sain et universel, dont la qualité nutritionnelle n’a été que très peu étudiée à l’heure actuelle.
Objectif : À travers différents niveaux d'adhésion au régime de référence EAT-Lancet, nos objectifs étaient les suivants : 1) décrire les apports alimentaires et nutritionnels de la population française, 2) évaluer la qualité des apports en nutriments et, 3) étudier la cohérence entre les recommandations nationales françaises et le régime de référence EAT-Lancet.
Conception : Cette étude transversale a été menée auprès des participants de la cohorte NutriNet-Santé dont l’échantillon a été redressé sur les caractéristiques de la population générale française. L'adhésion au régime de référence EAT-Lancet a été estimée à l'aide du score EAT-Lancet Diet Index (ELD-I) et les apports nutritionnels usuels ont été obtenus par la méthode de réduction de variance. Nous avons utilisé la méthode du point de coupe des besoins moyens estimés (EAR-cut point) pour estimer la proportion de participants qui satisfaisaient leurs besoins nutritionnels respectifs. L'adéquation aux recommandations alimentaires françaises (PNNS, Programme National Nutrition Santé) en fonction de l'adhésion au régime de référence EAT-Lancet a également été étudiée.
Résultats : L'échantillon redressé était composé de 98 465 participants. A l'exception du zinc biodisponible et de la vitamine B12, la prévalence de l'inadéquation nutritionnelle a diminué avec l'augmentation de l'adhésion au régime de référence EAT-Lancet, en particulier pour la vitamine B9 (Q1= 37,8 % vs. Q5 =5,5 %, p=<0,0001) et la vitamine C (Q1 = 59,0 % vs. Q5= 10,8 %, p=<0,0001). Toutefois, les apports en certains nutriments sont restés faibles dans tous les quintiles d’ELD-I, en particulier en ce qui concerne les fibres, la vitamine B1, l'iode et le magnésium. Un score ELD-I plus élevé était associé à une meilleure adhésion à la plupart des composants du PNNS, à l'exception des groupes d'aliments qui ne sont pas spécifiquement inclus dans le régime de référence EAT-Lancet et qui sont typiques de l'alimentation française tels que l’alcool et la charcuterie.
Conclusion : Dans le contexte français, bien que des problèmes d'adéquation concernant certains nutriments puissent survenir, il n'en reste pas moins qu'un régime alimentaire qui demeure dans les limites planétaires tel que le régime de référence EAT-Lancet permet une qualité nutritionnelle favorable.
Mots-clés : alimentation durable, évaluation de la qualité nutritionnelle, adéquation nutritionnelle, système alimentaire
Florine Berthy, Joséphine Brunin, Benjamin Allès, Anouk Reuzé, Mathilde Touvier, Serge Hercberg, Denis Lairon, Philippe Pointereau, François Mariotti, Julia Baudry, Emmanuelle Kesse-Guyot
Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37019361/
Contexte : La commission EAT-Lancet a proposé en 2019 un régime de référence sain et universel, dont la qualité nutritionnelle n’a été que très peu étudiée à l’heure actuelle.
Objectif : À travers différents niveaux d'adhésion au régime de référence EAT-Lancet, nos objectifs étaient les suivants : 1) décrire les apports alimentaires et nutritionnels de la population française, 2) évaluer la qualité des apports en nutriments et, 3) étudier la cohérence entre les recommandations nationales françaises et le régime de référence EAT-Lancet.
Conception : Cette étude transversale a été menée auprès des participants de la cohorte NutriNet-Santé dont l’échantillon a été redressé sur les caractéristiques de la population générale française. L'adhésion au régime de référence EAT-Lancet a été estimée à l'aide du score EAT-Lancet Diet Index (ELD-I) et les apports nutritionnels usuels ont été obtenus par la méthode de réduction de variance. Nous avons utilisé la méthode du point de coupe des besoins moyens estimés (EAR-cut point) pour estimer la proportion de participants qui satisfaisaient leurs besoins nutritionnels respectifs. L'adéquation aux recommandations alimentaires françaises (PNNS, Programme National Nutrition Santé) en fonction de l'adhésion au régime de référence EAT-Lancet a également été étudiée.
Résultats : L'échantillon redressé était composé de 98 465 participants. A l'exception du zinc biodisponible et de la vitamine B12, la prévalence de l'inadéquation nutritionnelle a diminué avec l'augmentation de l'adhésion au régime de référence EAT-Lancet, en particulier pour la vitamine B9 (Q1= 37,8 % vs. Q5 =5,5 %, p=<0,0001) et la vitamine C (Q1 = 59,0 % vs. Q5= 10,8 %, p=<0,0001). Toutefois, les apports en certains nutriments sont restés faibles dans tous les quintiles d’ELD-I, en particulier en ce qui concerne les fibres, la vitamine B1, l'iode et le magnésium. Un score ELD-I plus élevé était associé à une meilleure adhésion à la plupart des composants du PNNS, à l'exception des groupes d'aliments qui ne sont pas spécifiquement inclus dans le régime de référence EAT-Lancet et qui sont typiques de l'alimentation française tels que l’alcool et la charcuterie.
Conclusion : Dans le contexte français, bien que des problèmes d'adéquation concernant certains nutriments puissent survenir, il n'en reste pas moins qu'un régime alimentaire qui demeure dans les limites planétaires tel que le régime de référence EAT-Lancet permet une qualité nutritionnelle favorable.
Mots-clés : alimentation durable, évaluation de la qualité nutritionnelle, adéquation nutritionnelle, système alimentaire
« Concordance entre la santé cardiovasculaire auto-rapportée et la santé cardiovasculaire mesurée et leur association respective avec les maladies cardiovasculaires incidentes »
Publié le 11/05/2023
Scientific Reports (2023)
Omar Deraz, Thomas Van Sloten, Rachel Climie, Charlotte Debras, Léopold K. Fezeu, Mélanie Deschasaux-Tanguy, Xavier Jouven, Emmanuelle Kesse-Guyot, Pilar Galan, Serge Hercberg, Mathilde Touvier & Jean-Philippe Empana
Lien d’accès : https://www.nature.com/articles/s41598-023-32219-x
La prévention primordiale est un nouveau concept de prévention des maladies cardiovasculaires qui vise à prévenir l’apparition des facteurs de risque cardiovasculaires afin de se rapprocher d’une santé cardiovasculaire dite idéale et ainsi diminuer de façon drastique la survenue de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque notamment). En 2010, la société américaine de cardiologie a développé un score composite à 7 items, le Life Simple 7, permettant de mesurer le niveau de la santé cardiovasculaire de la population. Ce score comporte donc 7 items répartis dans une dimension comportementale (le tabagisme, l'indice de masse corporelle, le régime alimentaire, l'activité physique) et dans une dimension biologique (le taux de sucre dans le sang (glycémie), la pression artérielle et la concentration de cholestérol dans le sang). En combinant le niveau de chacun des 7 items, on peut établir un score de santé cardiovasculaire et définir notamment un score idéal. Si la dimension comportementale est relativement facile à mesurer via des questionnaires, la dimension biologique requiert des prélèvements de sang et donc une infrastructure qui n’est pas toujours disponible. Notre hypothèse est que la mesure d’une santé cardiovasculaire complètement auto-rapportée peut constituer une alternative acceptable permettant ainsi de faciliter la surveillance et la promotion d’une santé cardiovasculaire optimale dans la population générale.
L’objectif de notre étude était donc d’évaluer la validité de la santé cardiovasculaire auto-rapportée par rapport à la santé cardiovasculaire mesurée en examinant leur concordance et leur association respective avec les pathologies cardiovasculaires incidentes. Ce travail résulte d’une collaboration entre les chercheurs INSERM de l’équipe d’Epidémiologie Intégrative des maladies cardiovasculaires du Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris et les chercheurs INSERM de l’équipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle, qui coordonne l’étude NutriNet-Santé. En effet, notre étude repose sur la cohorte NutriNet-Santé qui a recruté, depuis 2009, 171 000 adultes et suivi leur santé jusqu’en Septembre 2020. Ce travail porte sur 18 714 participants sans maladies cardiovasculaires chez qui il était possible de comparer la santé cardiovasculaire auto-rapportée à la santé cardiovasculaire mesurée. Les paramètres comportementaux de la santé cardiovasculaire étaient communs pour la santé cardiovasculaire mesurée et la santé cardiovasculaire auto-rapportée et obtenus via des questionnaires. Les paramètres biologiques de la santé cardiovasculaire auto-rapportée étaient obtenus via des questionnaires sur la connaissance par le participant de diagnostic d’hypertension artérielle, de diabète de type 2 ou d’hypercholestérolémie, ou la prise de médicaments pour ces maladies. Pour la santé cardiovasculaire mesurée, ces paramètres étaient obtenus grâce à une mesure de pression artérielle et des dosages sanguins.
L’âge moyen était de 51 ans et 73 % de l’échantillon était des femmes. Avec la santé cardiovasculaire auto-rapportée, 39% des participants avaient un niveau idéal (5 à 7 paramètres au niveau idéal) tandis que ce chiffre était de 16% selon la santé cardiovasculaire mesurée. Cependant, le niveau de concordance entre les 2 ‘types’ de santé cardiovasculaire était très élevé, 87% (une concordance parfaite étant de 100%). Par ailleurs, au cours d'un suivi de 8 ans, 749 événements cardiovasculaires sont survenus. L’analyse montre que le risque de pathologies cardiovasculaires diminuait de 7% pour chaque item gagné au niveau idéal avec la santé cardiovasculaire mesurée, et de 13% avec la santé cardiovasculaire auto-rapportée. En conclusion, nos résultats suggèrent que la santé cardiovasculaire auto-rapportée peut offrir une alternative utile à la santé cardiovasculaire mesurée.
Groupes sanguins ABO et infection par le SARS-CoV-2, estimée à partir de données de séroprévalence au sein d’une large population : étude multi-cohorte SAPRIS-SERO
Publié le 11/05/2023
Scientific Reports (2023)
Mélanie Deschasaux-Tanguy, Fabien Szabo de Edelenyi, Nathalie Druesne-Pecollo, Younes Esseddik, Julien Allègre, Bernard Srour, Pilar Galan, Serge Hercberg, Gianluca Severi, Marie Zins, Emmanuel Wiernik, groupe SAPRIS-SERO, Xavier de Lamballerie, Fabrice Carrat & Mathilde Touvier
Lien d’accès : https://www.nature.com/articles/s41598-023-30714-9
Les groupes sanguins ABO ont été mis en avant comme potentiel facteur influençant le risque d’infection par le SARS-CoV-2 mais les études disponibles ont principalement été conduites sur de petits échantillons, des populations sélectionnées et/ou ont utilisé des résultats de test PCR.
Dans ce contexte, notre étude visait à analyser les associations entre les groupes sanguins ABO et une infection par le SARS-CoV-2 établie à partir de données de séroprévalence obtenues au sein d’une large population (reflètant des infections ayant eu lieu jusqu’à plusieurs mois en arrière et indépendamment de si une personne avait des symptômes ou a passé un test).
Notre étude a inclus 67 340 participants au projet multi-cohorte français SAPRIS-SERO (incluant les cohortes NutriNet-Santé, E3N/E4N et Constances). Des anticorps anti-SARS-CoV-2 ont été détecté à l’aide de tests ELISA (dirigés contre les protéines spike (S) et de nucleocapside (NP)) et de séroneutralisation (SN) conduits sur des gouttes de sang séché collectées entre Mai et Novembre 2020.
Les individus n’appartenant pas au groupe O (et en particulier ceux appartenant aux groupes A et AB) étaient plus susceptibles de présenter des anticorps anti SARS-CoV-2 (ELISA-S, 2964 cas positifs : OR non-O vs. O = 1.09 [1.01–1.17], OR A vs. O = 1.08 [1.00–1.17] ; ELISA-S/ELISA-NP/SN, 678 cas triple positif : OR non-O vs. O = 1.19 [1.02–1.39], OR A vs. O = 1.19 [1.01–1.41], OR AB vs. O = 1.43 [1.01–2.03]).
Nos résultats fournissent donc des éléments supplémentaires concernant la dynamique d’infection par le SARS-CoV-2, soulignant une plus grande susceptibilité à l’infection des individus des groupes A et AB, et un moindre risque pour les individus du groupe O. Toutefois, les hypothèses avancées pour expliquer ces résultats faisant intervenir les mécanismes d’incompatibilité entre groupes sanguins, c’est-à-dire une protection collective plutôt qu’individuelle, et considérant la taille de l’effet observé, les individus du groupe O ne sont pas exempts du risque d’infection et les mesures de protection individuelles restent la meilleure façon d’éviter de transmettre le SARS-CoV-2.
Synthèse narrative sur le lien entre les apports en glucides et la santé mentale : focus sur l’anxiété et l’insomnie chez les adultes"
Publié le 28/03/2023
https://doi.org/10.1016/j.cnd.2022.09.005; Cahiers de Nutrition et de Diététique
Junko Kose, Pauline Duquenne, Bernard Srour, Charlotte Debras, Damien Léger, Sandrine Péneau, Pilar Galan, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Valentina A. Andreeva
Résumé : Les troubles anxieux, l’insomnie et leur comorbidité sont des problématiques de
santé publique bien connues. Cet article vise à synthétiser les connaissances actuelles et à
discuter de fac ̧on narrative les résultats des études issues des domaines de l’épidémiologie nutritionnelle et de la psychiatrie nutritionnelle s’intéressant aux apports en glucides en lien avec la santé mentale. La synthèse inclut des études sur l’anxiété ou sur l’insomnie avec ≥ 1000 participants adultes issus des populations non-cliniques. La plupart des études existantes sur l’anxiété et l’insomnie en lien avec les apports en glucides étaient transversales suggérant globalement des associations positives. Les variables reflétant les apports en glucides qui étaient positivement associées à l’anxiété ou à l’insomnie concernent le pourcentage d’énergie provenant des glucides, les glucides totaux et complexes, les amidons, les sucres ajoutés, les céréales raffinées, les boissons sucrées, les confiseries, les pâtes, l’indice glycémique et la charge glycémique. Afin de conclure sur la causalité concernant l’effet potentiel des apports en glucides sur ces deux troubles de santé mentale, davantage d’études prospectives observationnelles et interventionnelles seraient nécessaires.
Junko Kose, Pauline Duquenne, Bernard Srour, Charlotte Debras, Damien Léger, Sandrine Péneau, Pilar Galan, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Valentina A. Andreeva
Résumé : Les troubles anxieux, l’insomnie et leur comorbidité sont des problématiques de
santé publique bien connues. Cet article vise à synthétiser les connaissances actuelles et à
discuter de fac ̧on narrative les résultats des études issues des domaines de l’épidémiologie nutritionnelle et de la psychiatrie nutritionnelle s’intéressant aux apports en glucides en lien avec la santé mentale. La synthèse inclut des études sur l’anxiété ou sur l’insomnie avec ≥ 1000 participants adultes issus des populations non-cliniques. La plupart des études existantes sur l’anxiété et l’insomnie en lien avec les apports en glucides étaient transversales suggérant globalement des associations positives. Les variables reflétant les apports en glucides qui étaient positivement associées à l’anxiété ou à l’insomnie concernent le pourcentage d’énergie provenant des glucides, les glucides totaux et complexes, les amidons, les sucres ajoutés, les céréales raffinées, les boissons sucrées, les confiseries, les pâtes, l’indice glycémique et la charge glycémique. Afin de conclure sur la causalité concernant l’effet potentiel des apports en glucides sur ces deux troubles de santé mentale, davantage d’études prospectives observationnelles et interventionnelles seraient nécessaires.
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